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Au commencement était le Verbe
--> ou les balbutiements d'un mégalomaniaque

  "Au commencement était le Verbe." Voilà qui est envoyé. Cette déclaration presque religieuse, profondément ancrée dans les mythologies et finalement dans nos consciences, que veut-elle vraiment dire ?

  "Au commencement était le Verbe." Le commencement : terme assez explicite, non ? Il n'y avait donc rien avant. Mais Dieu, dans cette histoire, qu'en faisons-nous ? Dieu, en ce qu'il est nécessairement ce qui existe avant toute autre chose, n'est autre que le Verbe. Pourtant, qu'est-ce qu'un verbe (même avec un V majuscule) seul, isolé ? Qu'est-ce qu'un verbe sans poète, chanteur, troubadour, bref, sans sculpteur de phrase, sans langage ? Juste une absurdité. Donc, le verbe n'est rien sans un maître. Dieu n'est rien sans un maître. Qu'est-ce que ce blasphème signifie, à votre avis ?

  Mon Dieu n'est ni le Verbe, ni moi-même ; mais il est dans le rapport que j'ai aux mots. Dans la création. Le chemin vers Dieu, c'est la pointe du stylo qui court sur le papier, l'encre bleue que je dirige patiemment, les ratures et les retours en arrière, la sensation étrange d'avoir trouvé l'unique combinaison possible de mots pour exprimer mon idée, ma vision. Dieu est dans l'essence des mots et dans ma quête de l'harmonie. Je suis Dieu quand j'écris.

  Voyez, je suis à la recherche de ce pouvoir qu'ont eu certains poètes et certains écrivains, celui qui est l'aboutissement même de la création : je voudrais vous toucher avec mes mots, transformer peut-être vos pensées et vous ouvrir d'autres horizons, ceux que j'ai entrevu en rêve. Mon esprit est un torrent qui ne peut remonter à sa source, et pourtant si son cours est assez brillant et clair, peut-être voudrez-vous marcher, longtemps, le long des eaux tumultueuses, afin de la retrouver : je veux vous faire découvrir la source que vous ne soupçonnez pas, que je ne peux pas comprendre moi-même mais que je ressens infiniment parce qu'elle est mon origine et ma raison d'être.

La création, c'est l'appel de la feuille blanche :

 

La feuille blanche attend

Attend mes mots d’amour

S’étonne juste un temps

Et puis chante à son tour

 

Chante l’été et ses promesses

Le flux rêveur le bleu salin

Signe les quais de douce ivresse

Prend le poète par la main

 

La feuille blanche avant

N’était qu’une étincelle

Fissure de feu lent

Aux larmes de pucelle

 

Alors l’amant sèche les larmes

D’un geste lent d’un cri de vie

L’amant-poète vend son âme

Pour un détour au Paradis.

 

La suite de mes amours au prochain épisode...

 

dyangel.

 

Déposé par dyangel, le Samedi 26 Juin 2004, 14:11 pour la rubrique Au commencement.

Les réactions :

Valaxaur
Valaxaur
26-06-04 à 14:29

et bien dyangel voilà un début prometteur! Bienvenue chez toi alors, je pense que nous serons plusieurs à venir nous asseoir au coin du feu pour écouter ton chant... :-)

 
dyangel
dyangel
26-06-04 à 14:31

Re:

il y aura de la place pour tout le monde. merci pour les encouragements ;)

 
mellow
mellow
26-06-04 à 14:33

Re: Re:

Dis donc, quelle star ! Des l'arrivée, paf, descommentaires ^^
Il faut dire que ton premier article est drôlement joli et je ne manquerais pas de t'ajouter dans ma liste de liens vers d'autres jouebs :)
A quand un petit jeu d'improvisation tous les deux ?
(En tout cas, tu as déja ta trace dans mon joueb :p )
Bisous
Mellow


 
dyangel
dyangel
26-06-04 à 14:47

Re: Re: Re:

  Je me ferai un plaisir de mettre quelques-uns de tes vers sur mon joueb ;)

 

L'amour d'une feuille...

Ou l'amour d'une page web, c'est selon. Une bien belle introduction à ces chers verbes des mots que nous, pauvres malheureux, essayons de faire glisser dans nos sens, nos pensées, notre volonté. On en a une de volonté au fait ?
Belle volonté tout de même d'avoir ouvert ton site web, je ne connaissais pas ces trucs qu'on appelle joueb, comme quoi, le net est quelque chose de mystérieux.
Je suis d'accord avec toi sur le sens de création, très d'accord même. C'est comme les animaux je crois, quand on les dresse: on ne peut instaurer une véritable relation que quand aucun de deux ne domine, qu'il y a un statut de relation réciproque entre les deux êtres. c'est évidemment pareil avec l'homme et l'écriture: il ne nait une relation que lorsque chacun ( tu me permettras de personnifier l'écriture) est prêt à confier à l'autre ce qu'il a au profond de lui même. L'écriture ses mots, leurs sens, leurs beautés, l'homme ses pensées, son style, sa forme... Un tout unique, un tout divin, c'est vrai.

Tout ce blabla pour dire que bravo, joli le poème :)

Bye bye

atra

 
dyangel
dyangel
26-06-04 à 17:27

Re: L'amour d'une feuille...


Merci Atra, ça me fait plaisir que tu sois venue jeter un coup d'oeil ;)

 
pretextat
27-06-04 à 17:44

Le Verbe dans un bocal ?

Très joli texte ma fois... ceci dit, ca se rapproche (avec nos différences toutefois), d'un de mes chapitres que tu n'as pas lu...
M'enfin on reconnaît tout ton talent. juste un commentaire personnel: c'est drôle, j'ai toujours vu Dieu non pas dans les mots mêmes, mais dans l'espace qu'il y a entre eux, comme une absence. Un peu comme le moment entre l'expiration et l'inspiration (c'est le cas de le dire). Quoi qu'il en soit, bravo et merci, monsieur dyangel.

 
dyangel
dyangel
27-06-04 à 18:01

Re: Le Verbe dans un bocal ?

  Je veux bien de la pollution de site comme la tienne tous les jours, monsieur pretextat. Et encore désolé d'avoir lâchement plagié un de tes textes sans l'avoir lu ;)


 
Léo Kargo
07-11-04 à 09:58

C'est la grande duperie qui rend toute analyse vaine. Nulle part dans la Bible, n'est écrit cette phrase magnifique (cherchez, vous verrez). La Bible commence par : "Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre."
Alors, les déductions poético-philosophiques... A revoir.

Sinon, le sens du mot "verbe" dans la tradition est la nature du récit : un récit oral. Il est logique que le concept d'oralité précède ce qu'il va servir à raconter. On peut y voir aussi le fait que Dieu est une création de l'Homme. Puisqu'il s'agit alors d'une fiction racontée.

 
dyangel
dyangel
07-11-04 à 13:46

Re:

Je pense que tu as bien compris qu'ici, "l'analyse" n'est qu'un prétexte. Je ne fais pas de déductions poético-philosophiques. Je fais de la poésie.
La poésie, parfois, se justifie. La mienne est justifiée par ce fait, cette observation : quand j'écris, je suis Dieu.

D'ailleurs, "Au commencement était le verbe" sont les premiers mots de l'Evangile de saint Jean...

"
Jn 1,1. Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu.

Jn 1,2. Il était au commencement avec Dieu.

Jn 1,3. Toutes choses ont été faites par Lui, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans Lui.

Jn 1,4. En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes;

Jn 1,5. et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas saisie.
"

Alors, à revoir ? Mais merci tout de même pour le commentaire.

Samuel.