Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Dimanche (20/02/05)
Nuit.
  Blanche. Je crois que j'aime la fatigue. Je crois que j'aime cette sensation qui fait du monde un reflet tremblant, prêt à s'effacer quand la raison déraille. Chopin n'y est pas pour rien. Chopin et ces quelques notes qui s'entêtent.
Déposé par dyangel, à 23:41 dans la rubrique Sur le vif.
Lire et commenter... (suite de l'article + 0 critiques )
Mercredi (26/01/05)
Clochette

Clochette, clochette,
Volée par le vent,
Clochette, clochette,
Et tintinnabulant,

Clochette se rouille
Aux grilles
                De la vie.

Déposé par dyangel, à 23:26 dans la rubrique Sur le vif.
Lire et commenter... (suite de l'article + 4 critiques )
Samedi (01/01/05)
Lendemains.

  Lendemain de fête. Découverte : le Spleen, c'est l'absinthe sans l'ivresse. Lendemain de rien du tout, finalement, puisque rien ne change. Rentrer à la maison et s'installer devant le feu qui crépite, ouvrir quelques paquets qui traînent encore au pied du sapin, sourire, être vraiment heureux une seconde parce que ça leur fait tellement plaisir, de te voir heureux, qu'ils ne comprendraient pas si tu leur disais, et d'ailleurs comment leur dire ?
  Drôle comme quelques paroles peuvent toucher. Même inventées, là, tout au fond, un soir sans Lune entre les draps ; comme quelques mots peuvent tourbillonner dans un esprit et ronger peu à peu toutes ses pensées inutiles.
  Et l'on apprend ce que c'est que vivre, un soir sans Lune. Et l'on sent bien qu'on en est loin. Mais si près, si près que reculer, ça n'existe plus... Donne-t-on des ailes aux papillons pour les brûler ensuite ?
 

  Dit-on je t'aime à un poète comme on sourit à l'autre ?
  Et rien ne change.

Déposé par dyangel, à 12:21 dans la rubrique Sur le vif.
Lire et commenter... (suite de l'article + 1 critiques )
Jeudi (30/12/04)
I'll Be Yours

  La musique. Celle-là même qui explose dans les tympans et qui vibre, celle-là même dont le rythme entraîne vers d’indescriptibles paysages intérieurs, celle-là même qu’on veut pousser à son maximum afin de vaincre toute résistance extérieure et se laisser porter par son courant puissant…

   Placebo, intro.

   Quelque chose qui rend les mots inutiles, presque indécents. 
 
  Quelque chose qui pénètre au-delà du réel, vers les frontières de l’inconscience et du rêve.
  
 Quelque chose qui s’empare de chacun des nerfs et qui s’en joue comme de cordes.

 […]

   La chanson. C’est La chanson. Et là, peu importe que d’autres l’aiment et qu’elle passe à la radio, peu importe qu’on vende des T-shirts avec Brian Molko et une guitare électrique dessinés sur le torse, peu importe que le monde autour vive encore. Protects me from what I want. Il n’y a plus rien que cette voix, elle, et un moi qui ne connaît plus de limites, ça pendant 3 minutes 15.

  Ensuite silence après un dernier accord saturé c’est là qu’on se sent vide et que les pensées rondelettes reviennent s’insinuent se confondent avec les sentiments qu’on vient de ressentir hush, it’s ok, dry your eyes… 
  la route est longue et semée de pièges
  inutile de voiler son regard derrière le dernier ciel du dernier rêve du dernier Serpent oui inutile de lutter et d’étouffer encore dans les méandres lents du fleuve de Vie
  sais-tu murmure un oreiller que je t’aime
  - aguas de marco
  balbutiements incohérents dénués de ponctuation peut-être un texte qui s’auto-persuade dit le critique et peut-être que tu délires dit l’écrivain les critiques ne comprennent jamais mon Jeu mon Je et moi-même je ne le comprends pas toujours mais j’ai confiance depuis que j’entends ce qu’essaye de dire mon oreiller
  efficace comme un coup de poing dans la tempête
  tu sais murmure un oreiller que je t’aime
  hush, it’s ok, dry your eyes et laisse-moi te prendre dans mes bras pour une seconde folle à se moquer de tous les mots que rient les sages

 

   « Le reste, ça ne compte pas. » disait Cléopâtre en serrant l’empereur dans ses bras agiles comme le poison de deux serpents.

Déposé par dyangel, à 12:29 dans la rubrique Sur le vif.
Lire et commenter... (suite de l'article + 0 critiques )
Lundi (27/12/04)
Petite fugue.

  Les étapes de la pensée sociologique. Oui, j'ai un peu honte. Oui, j'ai la flemme. Et non, je n'ai pas du tout la tête à ça. Et pourtant, il faudra bien s'y mettre, parce que Raymond Aron me regarde fixement de sa quatrième de couverture. 

  Un air sur les lèvres qui s'accroche, les lèvres...
  Mes doigts sur les cordes de la guitare.
  Ses yeux...

  Persistance du pronom droit au coeur des choses.  

Déposé par dyangel, à 17:12 dans la rubrique Sur le vif.
Lire et commenter... (suite de l'article + 2 critiques )
Mardi (21/12/04)
Pronom.

Derrière mon masque-sourire, il y a
Douleur
Haine
Folie

Derrière douleur, haine et folie, il y a
Elle
Elle
Elle

Persistance du pronom droit au coeur des choses.

Déposé par dyangel, à 23:15 dans la rubrique Sur le vif.
Lire et commenter... (suite de l'article + 0 critiques )
Lundi (20/12/04)
Ton meilleur ami a un long couteau...

" Ton meilleur ami a un long couteau :
  Celle que tu aimes te le plante dans le dos ;
  Tu t'étonnes et tu trouves ça curieux...
  Tous tes rêves étaient bleus,
  Tous tes rêves étaient roses,
  Mais la vie... c'est autre chose. "

                                                              ( Michel Berger )

  Bien sûr, ce n'est pas un amer reproche. J'en suis incapable. Voyez-vous, il y a les mots et les vraies émotions, comme je te le disais, Yannick. Si je me cantonne aux mots, je te hais. Je m'enferme dans le cercle des questions sans réponse et tu es l'unique point focal, le terrible grain de sable dans la machine de la vie.
  Mais c'est faux, ce n'est pas ce que ressens. L'émotion qui est en moi est complexe, très complexe, mais tu n'y apparais pas une seconde. Elle est vierge, tellement vraie que je doute de pouvoir la décrire avec des phrases... essayons en vers.

Il y a de la douleur
Un soleil en chute libre
La terre tourne, tourne, tourne...
Vertiges...

Il y a du bonheur
L'étoile trace et ne tombe pas.

J'ai mal, je me retourne dans mes draps
Sans trop savoir pourquoi.
Petit homme assis au bord du monde,
Je sais ce qui fait pleurer.

  " How can you tell me you're lonely 
    And say for you that the sun don't shine ?
"

Et pourtant je pleure
En solitaire, je pleure
Sans une larme

Mais j'ai trouvé devant moi, tracée à l'encre verte, la ligne éternelle de la vie.

Déposé par dyangel, à 11:11 dans la rubrique Sur le vif.
Lire et commenter... (suite de l'article + 0 critiques )
Mercredi (08/12/04)
Contradictions
--> dualité de l'être et de paraître...

  Quart d'heure de pause, à la bibliothèque du lycée. Quart d'heure d'attente aussi, de vide. Quart d'heure de toutes ces pensées et de ces infinis songes, petite aiguille qui trotte, trotte, sans cesse et sans but, trotte, trotte, petite aiguille inexistante... C'est donc la brise mordante du dehors dans les branches de l'arbre, là-bas, par la fenêtre sale, et puis les rires de jeunes filles qui passent. Légères. Le son diffus des pages que l'on tourne, physique nucléaire, géographie physique, poésie de Rimbaud - Verlaine, une arme à la main, dictionnaire bilingue. Oui, quelle multitude renferme ce quart d'heure de vide, quelle infinités de sensations illusoires, de perceptions sans cesse déformées par l'intellect avide de ces repères familiers !

  Quart d'heure de pause, de rêve. Pâleur du visage, vapeur chaude au-dessus du gobelet de café, le rouge aux joues des autres - il fait si froid - et ce ciel immaculé... Tourne, tourne le temps comme l'aiguille, jusqu'aux vacances, jusqu'à la voix qu'attend tout ton être, jusqu'à ces accents que tu connais si bien, que tu ne pourrais oublier, jamais. C'est surprenant, ces pensées qui te hantent désormais, pensées que tu croyais abhorrer par-dessus tout ; mais la mort dans ce sourire n'est-elle pas préférable à une vie morose ?

  Et pourtant, tu sens bien qu'elle n'est pas tout à fait toi, cette voix intérieure. Ces voix intérieures. S'entrechoquent, contradictions intenables, se renversent, se dominent, se jouent de toi, de moi, de toi, de moi ; se déchirent, tu sombres et te redresses, vitalité du ciel, des feuilles mortes, hiver vivant des morts ; la dualité multiple de l'être comme un tourbillon passionné d'indifférence.

Contradictions. Violence, solitude. Aimer encore - aimes-tu ? Oui - Non !

Illusions... Contradictions.

dyangel.

Déposé par dyangel, à 11:29 dans la rubrique Sur le vif.
Lire et commenter... (suite de l'article + 1 critiques )
Lundi (01/11/04)
Click.
--> I'm not going anywhere...

  La musique : une ballade de Keren Ann, I'm not going anywhere. Oui, celle-ci, la première, la toute première. Et puis ce dossier, double-click ; la fenêtre s'ouvre. Quelques chansons, deux valses, deux photos, dont une un peu sombre, et des e-mails, de nombreux e-mails.

  Alors le ballet commence. Click, lit, click, lit, click, click, pleure. Click, ferme le dossier. Tout ça, c'est une histoire de click, seulement - ou presque. Et pourtant, derrière ce geste, il y a tellement, il y a toute une jeunesse, peut-être toute une vie !
  Il y a la musique, donc - souviens-toi cette soirée passée à lui jouer des airs de guitare, avec ce vieux micro..."Ne t'arrête pas, Samuel." Il y a les images, la plus belle chose du monde. Il y a les mots, ceux qui nous ont emportés d'abord, puis séparés, puis repris, tourbillon de mots, de phrases, de virgules et de points, porteurs d'éternité. Les émotions aussi, des lèvres qui tremblent au regard qui se voile, du frisson qui court à cette sensation étrange dans le bas du ventre, d'elle à moi et de moi à elle. D'elle à moi...
  Et il y a cette après-midi parisienne.

  Je ne sais pas pourquoi j'écris cela, encore moins pourquoi je vais le publier. Mais je sais que je... Oui, ça, je le sais.

  Click, va se coucher.

  Rêve.

Dyangel - I wish I could sleep for a lifetime, dreaming of you.

Déposé par dyangel, à 22:59 dans la rubrique Sur le vif.
Lire et commenter... (suite de l'article + 5 critiques )
Dimanche (31/10/04)
Soirée entre amis, fin octobre.
--> ou la jeunesse oubliée dans un coin de souvenir...

Il est bientôt une heure. Je viens de rentrer chez moi, quelques mètres à pied à travers le brouillard, qui recouvre les champs environnants ce soir. Pourtant le ciel est clair, la Lune est haute et de nombreuses étoiles se sont peu à peu allumées là-haut.
J'écoute les Stereophonics, j'ai un peu froid, et je me sens vide surtout, si vide. Soirée banale avec de vieux amis, sale voiture branlante qui se traîne on ne sait comment jusqu'à la plage, pizza sur les galets, alors que la Lune orangée semble sortir des flots, et là notre salle familière, un peu enfumée, et son billard. Les bières traditionnelles, quelques-uns fument : bref, tout y est. Tout, sauf moi. Je n'y arrive pas, ce n'est plus comme avant. Bien sûr, eux sont toujours les mêmes, insouciants, enjoués, blagueurs, jeunes, tellement jeunes...

Déposé par dyangel, à 01:59 dans la rubrique Sur le vif.
Lire et commenter... (suite de l'article + 4 critiques )