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Samedi (02/07/05)
Parole vraie
Parole vraie.

                                                          A mon père.

Un corbeau blanc soupire au creux d’un courant d’air

Un berceau vide hésite entre  l’ombre et le vide

Un vieil homme inconnu s’éteint dans l’illusion

D’une parole vraie qui dit se souvenir

Et l’été se défile et commence à partir

« Nous étions disait-il plus qu’un peu de poussière »

Nous étions seuls pourtant même tous réunis

Nous étions la mesure d’un temps corrompu 

Le jeu de dés pourrit sur un faux coin de table

Les lilas du jardin ont grandi en silence

Lorsque l’heure est venue de se quitter déjà

On a honte on regrette sans y croire encore

La radio s’égosille au croisement des routes

Elle appelle c’est vrai au voyage des cœurs

Comme ce livre noir appelle la ferveur

Dieu s’effrite sans rire il ne sait plus le faire

La rouille nous reste

Comme un appel comme une autoroute

A13 à treize ans tourments d’adolescence – on file à 100 à l’heure

C’est un père qu’on aime

Il dirait que bientôt on croirait à nouveau Il dirait qu’il y fait toujours beau Il dirait

Mais l’on n’écoute bien qu’un reflet de soi-même

Mais l’on n’écoute bien qu’un reflet de soi-même


 

Déposé par dyangel, à 16:37 dans la rubrique Vers.
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Vendredi (13/05/05)
Pour un adieu.

Moi, j’aurais bien voulu

Voir plus de paysages,

Aimer une imprévue

Comme on aime un orage,

Et donner une main

Comme on tue les oiseaux :

Pour ça, pourquoi, pour rien. 

Moi, j’aurais bien voulu

Voler d’autres voyages

Vers une irrésolue,

Comme on largue le large,

Et rendre mon destin

Comme on courbe le dos :

Pour ça, pour toi, pour rien.

Moi, j’aurais bien voulu

Me faire un peu plus sage

Au creux de tes yeux nus

Comme on frôle une image,

Et boire un peu de vin

Comme on boirait de l’eau :

Pour ça, pour moi, pour rien

- pour un presque défaut.

Moi, j’aurais bien voulu

Pour un dernier hommage

Te faire rire aux nues

Comme on baise un visage

Avant le grand chemin,

Avant mon dernier mot.

 

Déposé par dyangel, à 21:19 dans la rubrique Vers.
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Vendredi (06/05/05)
Le printemps.


Le lilas bleu,
la lumière.
Tous ces instants
éphémères.

Quelques vers
gravés sur une tombe,
le silence,
et nos petites morts.

Une croix
dans l'ombre bleue ;
là, des serments
fleuris...

Déposé par dyangel, à 18:52 dans la rubrique Vers.
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Dimanche (24/04/05)
Révolutions

Il y a la douleur,

Un soleil en chute libre :

La terre tourne, tourne, tourne,

Vertiges…

 

« L’étoile trace mais ne tombe pas. »

 

J’ai mal, je me retourne dans mes draps

Sans trop savoir pourquoi :

 

Il y a la douleur

Et cette crise

De l’apesanteur.

 

« L’étoile trace. »

 

Ca fait comme une larme

Sur la trame

Des astres.


Déposé par dyangel, à 01:14 dans la rubrique Vers.
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Jeudi (14/04/05)
Dernière cigarette.

une étincelle fuse
de la pierre à silex

feu follet
dans la brume
bleue

qui me guide
incertain
le chemin de ton souffle

( j'avance à l'aveuglette )



Déposé par dyangel, à 20:20 dans la rubrique Vers.
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Dimanche (27/03/05)
Sonnet aux fleurs.

La jeune fille aux fleurs,
Immobile et si pâle,
Repose sa candeur
Sur un lit de pétales.

Elle n’a que dix-sept ans :
Son sommeil est un rêve
Déposant, à ses lèvres,
La rosée du Levant. 

Las, l’hiver est dehors
Qui déjà, sans attendre,
Fait oublier septembre
Et ses roses trémières
Coupées l’année dernière
En souvenir des morts.


Déposé par dyangel, à 14:14 dans la rubrique Vers.
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Samedi (26/03/05)
Les blés de Van Gogh.

Lasse lasse Sauvageonne

aux cheveux blonds comme sont blonds les blés

lasse lasse s’abandonne

a la folie des vagues molles

qui courent courent volent volent

ah la caresse du vent

Et d’un baiser comme on fait la moisson

fut cueillie la Sauvageonne

aux cheveux blonds comme sont blonds les blés

aux cheveux blonds qui sous la faux frissonnent 

Et la folie des vagues molles

n’était plus la folie du vent

qui coure coure vole vole

dont la caresse affole

ses cheveux blonds comme le blond des blés

Et la folie des vagues molles

n’était plus lors celle du vent

mais bien plutôt celle des faux

qui courent courent volent volent

et tranchent tranchent l’or des blés    

Lasse lasse Sauvageonne

aux cheveux blonds comme sont blonds les blés

lasse lasse s’abandonne

à la folie des vagues molles

et d’un baiser comme on fait la moisson

fut cueillie la Sauvageonne


ah la caresse du vent


Déposé par dyangel, à 22:04 dans la rubrique Vers.
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Emmuré ?

Là se dresse le mur

sur lequel, immortelle, pèse la poésie

de M Reverdy.

Ce mur de vieilles pierres,

de béton, de plastique,

de silence ou de lierre,

oh ! le mur métaphysique !

sur lequel, immortelle, pèse la poésie.

- Mais, M Reverdy,

Tout mur est trop mur

pour être insurmontable…

                
                               ( Je crois être mûr )

Déposé par dyangel, à 21:19 dans la rubrique Vers.
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Jeudi (03/03/05)
Drapeau Ivre.

L’arbre d’hiver

Tend ses doigts décharnés

Vers cette mer,

Rageuse et empourprée,

Que tire un ciel à la dérive. 

La neige tombe ;

Ici et là,

Couvre la tombe d’un soldat.

Une colombe

          S’abandonne au givre…

Et la bruyère

Envahit les fossés

De cette terre,

Blessée,

Qui tangue comme un drapeau ivre.


Déposé par dyangel, à 17:19 dans la rubrique Vers.
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Samedi (26/02/05)
Mascarade.

Un jour, tu

m’embrasseras

et puis, tes

lèvres sur les miennes,

comme des étrangères,

feront à nos désirs

des fenêtres voilées. 

On y verra le jour,

ce jour gris qui s’étale

dans un Eden atone…

et nos yeux, solitaires,

croiront cet avenir

de silence.

Alors tu voudras boire

doucement

le soleil qui se couche

à la brune ;

mais nos lèvres, scellées,

noieront ce destin

dans d’amères amours.



Déposé par dyangel, à 13:52 dans la rubrique Vers.
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