quatre minutes dans tes yeux
font leur bonhomme de chemin
mais le temps passe, belliqueux :
on les a vues mourir enfin
quatre minutes sur ton corps
les yeux fermés à l'infini
pour oublier l'autre décor
qui resurgit avec la nuit
et l'éternel besoin de sel
sur nos lèvres
quand le ciel
soudain se prend aux rêves mièvres
- quatre minutes de silence
c'est peut-être un peu trop
c'est trop peut-être à l'évidence
nue de tous mots.
2004.
Dyangel - valse du temps, feuilles mortes.
Les réactions :
Re: Re:
God bless the world.
Re: Re: Re:
"La conscience de ne pas exister, de ne jamais réellement exister, voilà ce que c'est, vivre." [Chahdortt Djavann]
Oui. Pourtant, il y a un moyen de se sentir exister, un moyen de s'arracher à la banalité sans nom, sans fin, du quotidien, un moyen de vivre : l'Invention.
Il faut bien un recueil de poèmes pour le montrer ; c'est ce que je m'attacherai à faire.
Samuel.
ps : Dieu est mort.
4 minutes de silence, trop? Oui et non...
Pour le silence qui permet de se comprendre rien qu'en se regardant, celui qui nous dit que oui, on est bien quand on est à duex, ce n'est pas trop long, du tout, mais en ce qui concerne le silence qui laisse place au doute, alors peut-être
Bubblegum
PS : Merci pour le lien...
Re:
C'est vrai, le silence est souvent magnifique. Mais quatre minutes, c'est quatre fois le tour du cadran, quatre fois l'infini du cercle. C'est tellement de choses, quatre minutes...et tellement rien.
Merci pour le commentaire,
Samuel.