A mon père.
Un corbeau blanc soupire au creux d’un courant d’air
Un berceau vide hésite entre l’ombre et le vide
Un vieil homme inconnu s’éteint dans l’illusion
D’une parole vraie qui dit se souvenir
Et l’été se défile et commence à partir
« Nous étions disait-il plus qu’un peu de poussière »
Nous étions seuls pourtant même tous réunis
Nous étions la mesure d’un temps corrompu
Le jeu de dés pourrit sur un faux coin de table
Les lilas du jardin ont grandi en silence
Lorsque l’heure est venue de se quitter déjà
On a honte on regrette sans y croire encore
La radio s’égosille au croisement des routes
Elle appelle c’est vrai au voyage des cœurs
Comme ce livre noir appelle la ferveur
Dieu s’effrite sans rire il ne sait plus le faire
La rouille nous reste
Comme un appel comme une autoroute
A13 à treize ans tourments d’adolescence – on file à 100 à l’heure
C’est un père qu’on aime
Il dirait que bientôt on croirait à nouveau Il dirait qu’il y fait toujours beau Il dirait
Mais l’on n’écoute bien qu’un reflet de soi-même
Mais l’on n’écoute bien qu’un reflet de soi-même
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alberto